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Un seul candidat pour remplacer au poste de conseiller communautaire JY Quinio : il aura pourtant fallu 3 tours et 2 suspensions de séances avant d'aboutir à l'élection du candidat de la minorité. Bref retour rapide sur le film de cette élection à la sauce mayennaise :
Tentative de Décryptage :
Lous XIV qui a régné 54 ans avait dit " L'Etat, c'est moi", la version actualisée pour la majorité au conseil
de Mayenne pourrait devenir : la démocratie, c'est nous !
OF, revenant sur les péripéties pour le moins rocambolesques de désignation du successeur de JY Quinio, à la communauté de communes termine son article ainsi
Dans la lignée d'un Claude Leblanc maire pendant 37 ans d'affilée,
la majorité peinerait-elle à se heurter à une opposition ?".
37 ans de régne pour M. Leblanc + 3 ans (pour la municipalité actuelle) = 4O ans d'un système politique quasi incontesté depuis 1971. Au fil du temps, cette majorité s'est enfermée dans ses certitudes, n'écoutant qu'elle-même, incapable de supporter la moindre dissonance : "la démocratie, c'est nous !" Toute question, toute remise en cause sur la gestion municipale et publique des affaires est vécue, comme autant d'ingérences intolérables dans les affaires, qui sont pour certains membres de la majorité LEURS affaires. Ils vivent ainsi de simples questions comme de véritables remises en cause voire de la suspicion.
La majorité qui se targue tant de démocratie, a perdu toute culture du débat comme l'atteste l'interrogation du journaliste de OF : la
majorité peinerait-elle à se heurter à une opposition ?"
Il faut dire que le chef d'orchestre de la démocratie mayennaise, est un virtuose récidiviste, en la matière. Rappelons en effet que notamment sous son influence, le moindre poste nous a été refusé à la communauté de communes en début de mandat. Le risque énorme pour la CCPM ? Celui d'y voir siéger le député de la circonscription. Ensuite, un seul poste a été attribué à JY Quinio, mais sans lui accorder de suppléant. On contrôle. Or le règlement prévoit qu’un conseiller communautaire ne peut se faire remplacer que par un élu de la même commune, c’est à dire pour Mayenne, de la majorité. «Cela veut aussi dire» interrogeait notre représentant
«que si, par ex., l’adjoint à la démocratie est absent, il peut demander à ce que je le remplace ?».
A votre avis, quelle réponse a reçu cette question pourtant de bon sens ? ... Refus catégorique du
dit adjoint à la "démocratie" sous une forme très laconique et dogmatique : "FANTASME !"
M. Bernard-Hervé, qui est cet adjoint en charge de la démocratie locale, n'a pas hésité à déclarer que :
"il n'y avait aucune raison d'inviter JY Quinio à une présentation, à la presse, "du pôle santé"
puisqu'il fait partie de la minorité".
Sans commentaire quand on sait :
-
comment JY s'est investi de façon très constructive dans cette commission et a initié certaines démarches sur Mayenne,
-
que la veille de cette conférence, lors de la commission qu'il présidait, cet adjoint, président de la commission, a pratiqué l'omerta complète sur cette conférence, en n'informant pas la commission de la conférence.
A l'image d'un Frankenstein ou Matrix dépassés par leur propre création, le maire lui-même, lors de ce vote pour la CCPM, s'est vu ainsi débordé par son propre système. Sa gêne manifeste dès le 1er tour ; Puis sa décision subite après deux tours d'élection, de suspendre la séance pour siffler la fin de la récréation en atteste. Le Courrier de la Mayenne du 23 décembre précise :
"il aura fallu que le maire, en chef de file, rassemble ses troupes pour débloquer la situation".
Amusant pour de simples potaches ! Mais, n'est-ce pas grotesque pour des adultes aux responsabilités communales ?
Non ! Effectivement Michel Angot n'est pas le monarque qu'était devenu son prédécesseur, lors de son dernier mandat. Le seul fait d'avoir accepté en conseil, le débat sur le centre-ville, le démontre ! De plus, il a joué pleinement le jeu, même si nous ne partageons pas son point de vue, notamment sur le caractère utopique de nos propositions, nettement en dessous de ce que le cabinet d'études avait proposé.
Mais il a simplement des difficultés à lutter contre cette inertie ambiante installée petit à petit au fil des décennies, tant du point de vue politique qu'administratif. Chassez le naturel et il revient au galop ! L'encadrement a pris en effet des proportions démesurées, aujourd'hui, alourdissant considérablement la gouvernance de notre ville. On a préféré créer des postes supports et administratifs, au détriment des postes directement opérationnels, apportant eux une valeur ajoutée directe à la population. Ainsi, le nombre de courtisans a continué de croître. Surtout, certains appatchiks veillent scrupuleusement sur leur pré-carré : l'affaire Agitato est à ce sujet, tout à fait symptomatique de telles dérives technocratiques.
Protégez-moi de mes amis je m'occupe de mes ennemis a dit Napoléon.
Certains ont tout intérêt à ralentir toute velléité de changement et de réforme pour conserver leurs avantages. Comme dans les démocraties modernes, une limitation du nombre de mandats à 2 consécutifs éviterait toute dérive autocratique et permettrait de rajeunir la classe politique. L'alternance est le meilleur moyen de regénérer la démocratie, d'évincer courtisans et apparatchiks. qui sont un frein certain à la démocratie et au changement :
L’immobilisme est en marche, et rien ne pourra l’arrêter avait dit Edgar Faure. .
Pour Mayenne, c'était déjà ma conviction en 2008. Je crains que malgré la bonne volonté évidente du maire, ses annonces d'un programme très ambitieux, il lui soit difficile d'inverser cette tendance lourde. Il aura beaucoup de difficultés à s'affranchir de l'omnipotence de certains de ses caciques dont il semble parfois prisonnier : l'exemple de la salle de spectacle qu'il a dû intégrer, contre sa volonté, dans son programme des municipales puis renier aujourd'hui, face aux réalités financières que tout le monde connaissait pourtant déjà, en 2008, en est une parfaite illustration. Idem pour rendre le centre-ville plus attractif, où, 3 ans après les municipales, pas la moindre place de parking, ou le plan de circulation, ou le cheminement piétonnier n'a été changé. Qu'il est difficile de sortir d'un sérail dans lequel on a grandi !
la démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité mais la protection de la minorité : Albert Camus
Puisque certains membres de votre majorité ont manifesté autant l'envie de placer Valérie Soutif à la CCPM, M. Le Maire, prenez-les au mot et donnez à la minorité un deuxième voire le 3éme poste à la communauté de communes que, la simple application de la proportionnelle aurait dû lui attribuer : 13 conseillers pour la majorité et 5 suppléants, un seul pour la minorité sans suppléant. Comme si cette hégémonie ne leur suffisait pas, certains de la majorité rêvaient de désigner le seul représentant de la minorité.... Conception très particulière de la démocratie, n'est-ce pas ? Il est décidemment urgent que les conseillers communautaires soient élus au suffrage universel direct, pour éviter ce genre de situation totalement ubuesque. Une réforme le prévoit pour les prochaines municipales en 2014. Ouf pour la démocratie locale !
Merci à Valérie Soutif de ne pas être tombée dans ce piège grossier. Mais, Ne privez pas la CCPM de ses compétences, notamment en matière de finances en ces temps
d'austérité, où toutes les bonnes volontés doivent être mobilisées.
Les amis se prétendent sincères, or ce sont les opposants qui le sont.
M. le Maire, M. le Président de la CCPM, félicitez-vous d'avoir une minorité dynamique et aussi constructive. Elle l'a encore démontré fin 2010 en présentant des propositions pour le centre-ville ou sur l'affaire de la piscine ou celle d'Agitato, qu'elle aurait pu exploiter de façon très politicienne. Volontiers poil à gratter, Elle vous préserve de désillusions futures de la part de vos courtisans actuels. L'ancien maire adulé hier, doit méditer ceci aujourd'hui. Car enivré par une Cour entièrement dévouée à sa cause, il avait certainement imaginé une autre issue. En adoubant ses anciens collaborateurs et adjoints. Même éloigné des responsabilités officielles, il pouvait espérer continuer à intervenir dans les affaires mayennaises. Or comme toute Cour, celle-ci s'est (re)tounée, à peine avait-il quitté le pouvoir. Quelle désillusion !
La communauté de communes du Pays de Mayenne, CCPM, pour y faire quoi ?
Dernier point sur mon arrivée à la CCPM. Fidèle à la conduite que j'ai eue depuis 3 ans au conseil municipal et à celle de JY Quinio à la
CCPM, j'entends être à la fois vigilant et constructif. Comme pour l'Europe, il faut travailler, à faire de la communauté de communes, une vraie communauté de citoyens, d'un
projet de territoire passer à un territoire de projets.
Je crois beaucoup au travail d'équipe. Dans un monde des plus concurrentiels, les solidarités fortes, y compris entre communes, sont vitales. Mais il faut faire preuve de pédagogie, enfin considérer le citoyen comme un adulte, privilégier l'information à la communication. C'est à cette condition que nous bâtirons ce projet nécessaire de territoire solide !
Nous réclamions depuis 2 ans, un territoire de projets, notamment depuis l'échec de la mise en cohérence d'une politique de la petite enfance à l'échelle intercommunale. Nous travaillerons ardemment à la construction de ce projet de territoire comme l'a réaffirmé, au nom de la minorité Valérie Soutif, lors du conseil municipal de décembre 2010.
J'entends personnellement apporter ma pierre à la construction de cet édifice. Cependant, je pense indispensable, que la majorité de Mayenne fasse avant sa propre autocritique et soit moins hégémonique.
Si cet article pouvait un tant soit peu y contribuer, ce serait toujours cela de gagné ? C'est avec une attitude d'écoute, de respect mutuel, d'empathie et d'acceptation des différences, que toutes le communes, notamment les plus petites, accepteront de s'engager dans un contrat qui doit s'avérer gagnant-gagnant pour tous ...
Christian Roger
Conseiller municipal depuis 2008
Conseiller communautaire depuis le 16 décembre 2010
EPILOGUE DE LA COMEDIE :
OF du lundi 20 décembre : ... Dire que le courant ne passe pas entre la majorité et Christian Roger serait un doux euphémisme. Aux questions ensuite posées par le journaliste, je veux bien apporter mes réponses :
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Caractère incompatible ? Je crois qu'avec Michel Angot nous partageons la même passion pour notre ville, la même envie de la voir se développer même si nous avons des divergences sur les moyens. Nous avons tous les deux, un tempérament direct qui peut provoquer parfois quelques éclats de voix mais toujours dans un respect réciproque. Ce n'est pas le cas pour tous ses collègues : "Christian Roger déclenche ainsi régulièrement le brouhaha de l'assemblée, le fait de quelques conseillers qui réagissent parfois avant même qu'il ouvre la bouche" précise le Courrier de la Mayenne du 23 décembre, une manifestation révélatrice certainement d'un esprit de tolérance exemplaire, non ?
Par contre avec Michel Angot, à chaque fois que nous débattons même vivement sur le fond des dossiers, nous tournons rapidement la page. La différence essentielle entre-nous deux, réside, à mon avis, dans le fait que j'ai décliné l'offre en 2008 d'entrer dans son sérail que lui a intégré, il y a maintenant plus de 40 ans. Je me sens ainsi totalement libre de ma parole et entends le rester, dans le respect évidemment de mes interlocuteurs.. -
Interventions qui déplaisent ? Je mets au défi, tout membre du conseil de me démontrer que j'ai pu, à un moment quelconque, lui manquer de respect dans une intervention. Avec JY Quinio notamment, nous avons soulevé quelques questions car nous pensions être dans notre rôle de minorité, même si elles étaient dérangeantes :
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Mauvaise gestion de la piscine : nous avons laissé 3 mois à la municipalité pour régler les problèmes.
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collaborateurs de cabinet : Même lorsque nous avons remis en cause la composition du cabinet du maire et la rémunération excessive au regard de la loi, d'un des collaborateurs (cf courrier de la Mayenne du 23/12/2010), nous étions dans la défense des intérêts de la collectivité. Sauf que nous touchions le système politique mayennais en plein coeur, à savoir sa communication. En fonction des informations que nous possédons, il nous semble d'ailleurs que le problème n'est toujours pas réglé malgré l'injonction de M. Le Préfet ? Difficile ensuite de demander aux agents sur le terrain de faire des sacrifices salariaux quand l'exemple vient d'aussi haut.
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maison de la petite enfance surdimensionnée : nous avons fait d'autres propositions, beaucoup moins coûteuses et avec la volonté d'en faire un projet intercommunal.
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Agitato : nous avons remis en cause le rôle d'élus responsables comme M. Bernard-Hervé qui a participé à sa création, sont administrateurs et déclarent sans ambages, une fois les problèmes rendus publiques, avoir découvert l'absence de tenue d'une comptabilité analytique ou ne pas comprendre pas le fonctionnement compliqué d'une association, dont ils sont à l'origine ...
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coût démesuré et utilité de certaines études : 5 études sur l'aménagement de l'espace gare pour rien.
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... bataille pour se faire reconnaître à la CCPM et avoir ne serait qu'un suppléant ou un espace dans le journal communautaire.
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3. La majorité peinerait-elle à prendre l'habitude de se heurter à une opposition ? OUI et c'est la principale réponse à la 2ème question, des interventions qui déplaisent !
4. Indésirable son caméscope qui filme les séances pour alimenter le blog ?
4.1. ... Effectivement le blog déplaît à une municipalité qui a toujours parfaitement su contrôler sa communication. Elle s'est dotée pour cela d'un service de communication conséquent et performant. Mais à l'heure de Wikileaks, que l'on soit pour ou contre ce type de transparence, il faut que les dirigeants soient conscients que tout citoyen dispose aujourd'hui de moyens simples pour communiquer. La communication étant parfois si prépondérante au détriment de l'information objective, n'est-ce pas un contre-pouvoir salutaire ? Sans entrer dans un long débat philosophique, j'y vois beaucoup plus d'avantages que d'inconvénients.
4.2. Quand au fait de filmer les conseils, cela date de septembre 2010 seulement :
a) c'est tout à fait légal puisque les séances sont publiques. N'importe quel citoyen peut le faire. Je proposerais même que les séances soient retransmises en direct sur le site de la ville. Cela n'enlèverait pas de public dans la salle puisque les jours de grande affluence, c'est au maximum 4 citoyens qui y assistent. C'est un bon moyen de donner plus d'impact et de transparence à l'action municipale et de moderniser la pratique démocratique.
b) Et puis, "C'est pas nous qu'on a commencé ! ", pour rester dans les enfantillages de certains membres de la majorité. En effet, lors de la discussion de juillet 2010 sur le PLU, M. le Maire nous a précisé solennellement que la séance serait enregistrée et donc qu'il fallait parler dans le micro :
Au cours de la séance, pour protester contre les dérapages verbaux d'un adjoint, nous avons dû quitter la séance. A la suite de celle-ci, nous avons demandé l'enregistrement car nous n'étions pas d'accord sur la retranscription des propos effectuée dans le compte rendu du conseil et qui avaient motivé notre départ. Ce à quoi, il nous a été répondu que le matériel n'avait pas fonctionné. Il y avait 5 personnels dans la salle qui assistaient à ce conseil. Nous n'osons pas envisager qu'à aucun moment, étant donné le caractère novateur de l'enregistrement de ce conseil, aucun d'eux ne se soit inquiété du bon déroulement de l'opération ?
Pour éviter de telles mésaventures et les polémiques stériles qu'elles entraînent, nous avons donc, par la suite, décidé d'amener notre propre matériel.
Autre avantage : cela permet d'animer le blog, dont l'audience a plus que doublé depuis la mise en ligne assez régulière de ces films, même si la qualité des images et du son reste médiocre. De plus FELICITATIONS, car si vous lisez cette phrase, cela signifie que vous êtes allé jusqu'au bout de ce long texte.
