Bilan de mandat : janvier 2014

Pour cette première tribune 2014, nous vous adressons nos meilleurs vœux. C’est aussi la 33ème et dernière du mandat. C’est donc l’heure du bilan.

Cette tribune a permis de donner un peu de pluralisme dans ce journal qui sert principalement à encenser la municipalité. Elle a connu la censure complète ou partielle et même la diffamation. A l’image du mandat, elle ne fut pas toujours un long fleuve tranquille pour la minorité.

La municipalité peine toujours à accepter le débat contradictoire. La démocratie et l’écoute sont pourtant des valeurs essentielles au renforcement du lien social souvent mis à mal aujourd’hui. Nous sommes, jusqu’au bout, restés toujours fermes sur leur respect. En faisant des propositions (dynamisation du centre-ville, aménagement de l’espace gare, du réseau de bus et des pistes cyclables, habitat, fiscalité, …) mais en votant aussi plus de 80% des délibérations, nous nous sommes montrés à la fois responsables et vigilants :

• Vigilants pour dénoncer la dérive clientéliste du maire aussi bien dans sa gestion des ressources humaines que dans celle de l’urbanisme,
• Vigilants sur l’usage de l’argent public : Nous avons voté contre des budgets marquant l’incapacité à maintenir des charges de fonctionnement au niveau de 2008, à cause notamment d’une technocratisation accru : surencadrement et multiplication des études. Cela s’est fait au détriment des investissements d’avenir, réduits en fin de mandat à peau de chagrin : plus de 1.000.000 € dépensés pour les façades. Quelle amélioration d’attractivité pour le centre-ville ? Nous avions proposé à la place des halles couvertes.

La mise en place de la nouvelle gestion des déchets est un flop monumental. C’est la conséquence directe des lourdeurs de l’administration municipale. Face à la bronca actuelle, M. Angot tente de s’exonérer de sa responsabilité en reportant la faute sur l’état (obligation en 2015) et sur le prestataire. Il oublie au passage de dire que la loi n’imposait pas la suppression des poubelles individuelles, y compris dans le centre-ville. De même, la chargée de mission embauchée, en mai 2010 avec un contrat de 3 ans pour conduire le projet, est partie depuis déjà 7 mois, tellement le dossier a traîné faute de gouvernance.

Les mêmes ajournements se sont produits pour le réseau de bus commencé en 2009 ou le pôle santé. Rappelons que ce projet annoncé en 2007, avance cahin caha. Il est très loin d’être finalisé contrairement au message que M. Angot tente d’imposer en ce moment par tous les moyens, y compris en rasant prématurément et de façon inconséquente le bâtiment de l’ancienne gendarmerie.

Casser le thermomètre n’a jamais fait baisser la température. Notre ville a connu depuis 2008, une des plus fortes dégradation de l’emploi et dégringolade démographique du département. Ce n’est pas en niant ces évolutions très défavorables que l’on se donne les meilleures chances de corriger ces graves faiblesses.

Un problème bien posé est à moitié résolu dit-on. Pour cela, encore faut-il sortir du déni et ouvrir grand ses oreilles. L’échec des conseils de quartiers en est la preuve. M. Angot et son équipe ne sont plus en capacité d’écouter et de remettre en cause leur mode de gestion sclérosé et trop technocratique.

La minorité